Bilan des deux premiers mois de TDM

Salut les lecteurs !

Nous proposons de partager un bilan après plus de deux mois passés en tour du monde.

On y aborde plusieurs thèmes :

- un mal pour un bien,

- préparation VS réalité,

- nos joies,

- nos difficultés,

- nos tâches quotidiennes,

- les surprises,

- ce qu'on peut mieux faire,

- les réponses à vos questions,

- la suite.

Un mal pour un bien

Même si je songeais (Yoann) à partir voyager depuis un long moment, cela n'était qu'un rêve qu'on voit à la télévision, sur M6 ou sur TF1 dans 50 minutes inside.

Chaque week-end ou presque on se disait "ça doit être top !" : comme découvrir une plage magnifique au sable blanc où il n'y a personne. Oui, ça nous faisait rêver, surtout en plein covid !

Mais je me disais plutôt ...  que c'était impossible de partir avec Noémie et les enfants. Nous n'avons de toute manière pas les moyens. Nous ne parlons pas anglais couramment. Théo est petit : il ne tiendra pas ni la marche ni la fatigue. Ils n'iraient plus à l'école ...

Bref, plein de "bonnes" (mauvaises) raisons qui font qu'on ne peut pas réellement envisager un départ.

Et puis un jour ... un constructeur de maisons malhonnête, a essayé de nous faire payer 10 000 euros de plus sur un contrat déjà signé. Cela fait qu'aujourd'hui nous construisons une maison (avec un autre constructeur) et que nous sommes partis voyager ...!

Un mal pour un bien ? Sur le moment on ne se dit jamais ça hein 🤪

On lance le sujet du tour du monde. C'est le moment. On en discute, on calcule (toutes les nuits pendant des semaines), on hésite, on a peur et puis un jour, ben on se lance dans l'idée, tout en sachant que ça peut tomber à l'eau si la maison ne se vend pas au prix attendu et estimé par les agences.

Préparation VS réalité

Certaines familles préparent leur tour du monde depuis des années. D'autres partent totalement à l'arrache.

Dans notre cas, même si ça a été assez vite concernant le délai, on y a quand même passé quelques journées / soirées ... 💪

Se préparer, c'est bien. Se confronter au terrain c'est autre chose.

Dans mon métier (Yoann), je préfère envisager plein d'options : si une option échoue, je peux en tenter d'autres sans trop paniquer. C'est quand je suis sans aucune option que c'est plus difficile.

Alors nous nous sommes bien préparés, ou en tout cas pas trop mal je pense.

Ce n'est jamais parfait, ni suffisant. On oublie des choses, on fait des erreurs, évidemment. 

Mais tant que le plus gros est fait, cela nous laisse les détails à gérer au fur et à mesure.

Ces deux premiers mois sont fidèles à nos prévisions :

- le budget est globalement celui qui était prévu ... si ce n'est que l'inflation est mondiale (billets d'avion + vie dans les pays),

- les belles découvertes sont parfois extraordinaires,

- on en prend régulièrement plein la vue,

- on sort tous les 4 de notre zone de confort,

- on apprend chaque jour,

- on apprend à apprendre aux enfants,

- on échoue parfois,

- on crie parfois,

- on pleure,

- on rigole,

- on danse,

- on travaille,

- on planifie,

- on nage,

- on marche,

- on calcule (beaucoup),

- notre quotidien est globalement rythmé de la même manière : des journées de transfert d'un logement à un autre, des journées d'excursion, des journées école / repos / courses / lavages, des journées sans,

- on ne galère pas trop : les gens sont sympathiques, la préparation aide à ne pas trop galérer, internet est aussi là pour traduire, calculer, renseigner ...

Bref, je dirais que la réalité du terrain durant ces deux mois est plutôt fidèle à celle à quoi on s'attendait.

Nos joies

Nos sourires quand on kiffe quelque chose, les sourires des gens qui nous croisent et discutent parfois avec nous, les découvertes, les paysages incroyables, les galères amusantes dont on pourra rigoler dans de nombreuses années (je ne préciserai pas ici certaines galères mais autour d'un apéro why not).

On adore rencontrer des gens et discuter avec eux même si, par rapport à la langue, c'est plus facile avec des francophones.

Nous avons rencontré des français, des belges, des canadiens et nous avons pu échanger avec quelques locaux dont Moo, la personne qui tenait une maison d'hôtes qui m'a expliqué (Yoann) comment ils choisissaient parfois les prénoms ou les surnoms en Thaïlande.

Voir les enfants jouer avec rien.

Profiter du climat, du soleil, se baigner dans un eau à 28 degrés.

Suer pendant des heures pour grimper parfois des centaines de marches et profiter d'un beau panorama.

Descendre en priant pour que personne ne finisse à l'hôpital ...

Découvrir la gastronomie étrangère (ça fera aussi partie des difficultés ne vous inquiétez pas).

Nos difficultés

Parfois nous rencontrons différentes difficultés : il peut s'agir d'un problème de compréhension avec les locaux car la barrière de la langue est un frein, ça peut être le fait d'être à cours d'argent liquide car plus aucun distributeur ne fonctionne, ou encore tout simplement notre fatigue.

En France ou bien quand nous avions une situation "stable", la vie était rythmée depuis des années.

Ici, le rythme varie selon les jours : transferts, école, repos, longues visites, etc ...

Par conséquent le rythme fait que nous devons nous adapter : c'est pas simple pour un adulte alors pour un enfant c'est parfois plus difficile.

L'organisation quotidienne peut aussi être une source de conflits car ça prend du temps et qu'être tous les quatre dans une seule pièce c'est pas toujours optimum pour se concentrer 🤪

Enfin, je dirais que la nourriture est parfois une vraie difficulté. En France nous avons nos habitudes alors qu'en tour du monde nous découvrons d'autres cultures culinaires et nous n'avons plus nos repères.

On comprend mieux pourquoi la cuisine française est réputée 😀

Nos tâches quotidiennes

On différencie plusieurs journées :

- la "normale"

- celle de transfert,

- la "longue",

- celle de repos.

Une journée normale consiste à se lever, se laver, déjeuner, faire école environ une heure et la matinée est terminée. Ensuite on part visiter vers l'heure de midi jusqu'environ 17h. On rentre enfin de journée, on se repose un peu, on peut faire des courses ou bien prendre une heure pour préparer l'étape du lendemain ou de la semaine d'après.

Une journée de transfert c'est ... souvent long. On quitte un logement le matin ou vers midi pour aller dans un autre endroit (heureusement plus le temps passe plus nous refaisons nos sacs rapidement, number one à TETRIS!). Selon la distance et le moyen de transport c'est plus ou moins long. Dans tous les cas, on peut parfois faire école d'une manière orale en répétant quelques cours déjà appris, en faisant des jeux de société ou autres ... On s'occupe au mieux et quand on le peut on admire les paysages.

Une longue journée consiste à partir entre 7h ou 8h et revenir vers 17 ou 18h. Seuls ou parfois avec un chauffeur ou un guide. On peut partir plus loin dans la région, quitte à faire 2h de route. Cela permet de rayonner autour du logement. On rentre et ... on dort car bien souvent on a beaucoup marché.

La journée de repos vient souvent après la longue journée et permet de reposer les jambes mais aussi nos cerveaux ! On fait école, les enfants se détendent avec un peu de Netflix (oui, ça fait aussi partie du voyage) ou de Switch pendant qu'en général on mettra à jour le blog ou les réseaux sociaux ... tout en cherchant à planifier au mieux la suite du trajet !

Les surprises

Il y en a des bonnes et des moins bonnes.

Dans les mauvaises :

- le pollution à l'île Maurice alors qu'en 2012 c'était vraiment bien organisé,

- la Thaïlande car globalement nous n'avons pas adoré : on se sent juste des touristes, et ils ne cherchent pas à ce qu'on aime leur pays, juste qu'on leur donne notre argent -> c'est notre ressenti, pas une vérité (Noï : je pense que malheureusement, et globalement dans le sud du pays, la population vivant du tourisme a perdu de son authenticité, car tout est toujours plein donc pourquoi faire plus pour le même prix ... au nord, la vie est plus rurale, et lorsque les touristes ne font pas sentir leur côté citadin, la relation à la population est beaucoup plus simple et naturelle)

- certains logements réellement trop petits où on se sent à l'étroit à 4 (Noï : la promiscuité à 4 faisait partie de mes appréhensions, et ça se confirme ahaha, depuis plus de 2 mois nous n'avons aucun sas personnel et, me concernant, je trouve cela parfois pesant, même si c'est une chance de pouvoir être à 4 à l'autre bout du monde)

Dans les bonnes :

- de belles rencontres même si on savait qu'on allait en faire,

- que l'île plate, quasi notre première étape, restera peut-être dans le top 3,

- la facilité qu'on a, globalement, à voyager, sans forcément beaucoup d'expérience : pour le moment ça va !

- (Noï) : les capacités d'adaptation des enfants : les changements réguliers de logements et de lits sans broncher, le partage d'une même chambre (surtout pour Lucas), l'apprentissage d'autres langues via les formules de politesse (la base ...), l'endurance à la marche (surtout pour Théo)

Ce qu'on peut mieux faire

Moins s'énerver (entre nous).

Mieux anticiper certaines étapes (question de temps en général).

Traduire plus vite d'anglais à français pour que les enfants comprennent au fur et à mesure.

Plus s'amuser ! On visite mais pour une question de budget il n'y a pas beaucoup d'extras ... donc on ne peut pas dire que ce soit "amusant". On peut sans doute consacrer du budget pour ça.

Continuer à se poser des questions entre nous pour voir ce qu'on peut améliorer : oui, l'amélioration continue c'est important.

Mettre le blog à jour plus régulièrement mais ça prend vraiment du temps si on veut détailler nos visites, sinon je trouve que ça a peu de sens (Yoann).

Les réponses à vos questions

1) Par rapport à notre mode de vie européen, quel est le plus grand changement en Asie ?

Je dirais que c'est la nourriture ! C'est un peu souvent la même chose ici en Asie (riz, nouilles). Alors nous ne connaissons pas bien leur nourriture et je suis persuadé qu'il y a plein de plats variés même si la base est la même mais globalement on tourne un peu en rond, surtout en Thaïlande.

Un second changement est celui de la pollution car c'est globalement très pollué. Déjà il n'y a quasi pas de poubelle à certains endroits. On se demande comment ils font. Ensuite, il y a beaucoup de monde donc beaucoup de transports ... Et enfin à certains endroits il y a des pistes alors pour les poumons, respirer le sable qui vole c'est pas terrible !

2) Villes, cours d´eau, relief, moyens de transports ..... Avez vous vu le Mékong?

Dans le désordre et en omettant certaines villes : Amsterdam, Port-Louis, Trou aux biches, Pereybere, Chamarel et sa chute d'eau, Bangkok, Krabi, Ao Nang, Koh Lanta, Chiang Mai, Chiang Rai, Ayutthaya, Siem Reap, Kampot.

L'île Maurice a un relief très varié : plat sur les côtes avec de belles plages, sauf au sud ou ce sont des rochers. Des montages au milieu. C'est surtout habité à l'ouest, au nord et au sud même si les gens vivent aussi à l'est.

La Thaïlande est un grand pays avec des paysages encore plus différents : ça va de la plage à la montagne en passant par la mégalopole et la campagne avec des champs à perte de vue.

Le Cambodge semble relativement plat même s'il y a quelques petites montagnes (1000m je crois).

Nous avons vu le Mékong mais pour le moment nous n'avons pas navigué dessus.

Nous avons navigué dans un fleuve qui se jette dans le Mékong par contre 😛

Pour les moyens de transport c'est selon le pays, le budget, l'envie : avion pour de longues distance, le train, le bus, le taxi, le tuktuk, la voiture de location, et ... la marche !! La marche représente la majorité de notre activité.

3) Sur le plan "développement personnel", votre bilan pour vous et vos enfants jusqu'ici ; ce qui vous a le plus marqué, vous adultes, ainsi que vos enfants

On apprend à communiquer plus rapidement, être plus synthétiques (pas sur cet article hein !!).

Nous nous disputons mais nous apprenons, parfois avec difficultés, à gérer nos problèmes en public et c'est pas toujours simple.

On s'organise mieux même si on peut largement progresser.

On prend du plaisir à voyager malgré les jours "sans".

Les enfants prennent aussi du plaisir, parfois avec pas grand chose.

La fatigue se fait sentir certains jours plus que d'autres et c'est plus difficile mais dans les bons jours, ils kiffent et les voir avec un grand sourire c'est top.

Ils s'intéressent à leur environnement et sont attentifs. (Noï : ils sont de plus en plus sensibles à la préservation de la nature, même si c'était déjà le cas chez nous. Le but n'est pas d'en faire des écologistes, mais qu'ils soient vigilants à l'état de leur planète est quelque chose d'important pour nous, et ce voyage permet aussi de les sensibiliser sur ce point).

Pour le moment le bilan est donc positif même s'il y a des difficultés, c'est normal.

On continue !!

La suite

Pour la suite c'est : le Cambodge, une escale au Japon après un vol de "nuit" sans doute horrible, 15 jours à Hawaii puis on arrivera à Los Angeles. Le reste n'est pas réservé et dépendra du budget (les calculs sont pas bons Kévin !). Wait and see 😎